Une recherche à dominante privée


Les travaux de sélection de l’INRA et des semenciers aboutissent désormais à l’amélioration du rendement en huile des graines, à la création de variétés résistantes aux maladies telles que le mildiou, la sclérotinia et le phomopsis puis à l’apparition de tournesols aux caractéristiques nouvelles telles que le tournesol oléique et le tournesol tolérant aux herbicides de post-levée.
On peut constater que la part de marché des variétés résistantes au mildiou a plus que doublé entre 1999 et 2000 soit 66% des ventes de semences de tournesol totales contre 28% en 1999.En revanche, le rendement est et reste la première priorité des sélectionneurs. Les résultats d’inscription montrent clairement que les progrès sont continus et réguliers. Les variétés d’aujourd’hui permettent aux agriculteurs d’atteindre, dans des conditions normales de suivi et de culture, régulièrement des rendements de 30 à 35 quintaux par hectare.


En effet des essais montrent cette évolution :


 


 
En 30 ans, et selon le potentiel de la parcelle, c’est donc 8 à 10 quintaux par hectare que la génétique « a amené », de quoi largement contribuer à la rentabilité de la culture. À noter aussi que ce gain apporté s’est réalisé parallèlement à des progrès conséquents en matière de sécurité (verse, phomopsis, sclérotinia bouton, feuille et même capitule), tout en accompagnant les besoins impératifs des agriculteurs et du marché en tolérance au mildiou.
En concentrant 80% des moyens européens sur son territoire, la France est le cœur de la recherche génétique sur le tournesol. Actuellement l’équipe « tournesol » de l’Inra de Toulouse propose des pistes porteuses d’avenir, en particulier sur l’amélioration de la productivité avec l’élaboration de modèles qui intègrent la tolérance aux stress hydriques et thermiques. Sur le mildiou, de nouvelles sources de résistance plus durables sont en cours d’identification. On produit en France chaque année 10 000 ha de multiplication de semences soit 2 000 contrats de multiplication avec plus de 300 variétés en production de semences pour 7 000 tonnes de semences produites.
Environ 15 variétés sont inscrites en moyenne chaque année, soit 168 variétés de tournesol sont inscrites au catalogue français. A noter qu’il faut 10 années pour créer une variété hybride.
 
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